Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie ne peut pas encore confirmer l’identité des cinq victimes de fusillade à Yahukimo

Papouasie
Les cinq victimes de la fusillade retrouvées mortes à l'embouchure de la rivière Brasa, à Dekai, capitale de la régence de Yahukimo, dans la province de Papouasie des hautes terres, ont été enterrées vendredi (15/9/2023) au cimetière public de Kilo Enam, à Dekai. - Documentation par PGGY

Jayapura, Jubi – La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie ne peut pas encore confirmer l’identité des cinq victimes retrouvées mortes de multiples blessures par balles le 15 septembre 2023 à la rivière Brasa, Dekai, la capitale de la régence de Yahukimo, Papouasie des hautes terres. La raison en est que la Commission n’a pas fini de surveiller et de vérifier l’incident.

C’est ce qu’a dit Frits Ramandey, chef de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, mardi (19/9/2023) à Jayapura, en réponse aux différentes informations fournies par l’Association des églises de Yahukimo (PGGY) et les Forces armées indonésiennes (TNI) concernant l’identité des cinq victimes. « On ne peut pas faire de conclusions car on est encore en train de surveiller et de vérifier cet incident », a-t-il dit.

Vendredi (15/9/2023), un jour après une fusillade entre les forces des TNI/Polri (Police nationale) et l’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) sur la rivière Brasa, cinq corps ont été retrouvés à l’embouchure de la rivière. Le président de la PGGY, le révérend Atias Matuan, a dit que les cinq victimes étaient des civils et non des membres de la TPNPB.

Le révérend Atias Matuan, de l’église Kingmi de Papouasie, a précisé que les cinq victimes étaient Darnius Heluka, Musa Heluka, Man Senik, Yoman Senik et Kaраі Payage. Selon lui, ils étaient des civils membres de la congrégation de l’église Kingmi de Papouasie, âgés de 15 à 18 ans.

Lundi (18/9/2023), CNN Indonesia a rapporté la déclaration du chef de l’information du Commandement de la zone de défense conjointe III, I.G.N. Suriastawa, qui a dit que les victimes n’étaient pas des civils, mais des membres du groupe de Yotam Bugiangge, un déserteur des TNI qui a fait défection.

Frits Ramandey a indiqué que la Commission nationale des droits de l’homme continuait à suivre les informations diffusées par les médias. La Commission procède également à des vérifications en contactant les résidents locaux, les chefs des églises et les figures des communautés au sujet de l’incident de la fusillade.

« On suit l’actualité dans les médias. On demande aussi des informations aux habitants et aux églises. On a déjà de l’expérience dans le traitement de ce genre d’incident, comme dans l’affaire Eden Bebari, qui a pris cinq mois », a-t-il affirmé.

Ramandey estime qu’il faudra jusqu’à cinq mois pour émettre des recommandations sur le traitement des cas de fusillade à Yahukimo. Il a exhorté le gouvernement de la régence de Yahukimo et le gouvernement provincial de Papouasie des hautes terres à participer activement à la résolution du conflit à Yahukimo.

« Le gouvernement local doit faire attention à ce conflit », a-t-il appelé.

Interrogé sur la date à laquelle la Commission nationale des droits de l’homme se rendrait à Yahukimo pour mener une enquête, Ramandey a répondu qu’il n’était pas en mesure de le confirmer. (*)

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *