Jakarta, Jubi – La police nationale indonésienne a changé l’opération de la Force opérationnelle de Nemangkawi (Satgas Nemangkawi) en Opération de paix de Cartenz (Operasi Damai Cartenz) qui commencera à fonctionner à la fin janvier 2022. Selon les prévisions, cette opération ne donnera plus la priorité aux forces de l’ordre dans la chasse aux groupes civils armés en Papouasie.
« Nemangkawi prendra fin et son nom sera changé en Opération de paix de Cartenz », a déclaré le chef du bureau d’information publique de la police nationale, le général de brigade Ahmad Ramadhan, lundi (10/1/2022).
Ramadhan a expliqué que le changement de nom serait effectué parallèlement à la fin du mandat de la Force opérationnelle de Nemangkawi, le 25 janvier 2022. Par ailleurs, dans I’Opération de paix de Cartenz, la police priorisera aux méthodes persuasives et préventives.
Il a également mentionné qu’il y avait trois fonctions qui sont devenues le focus de l’Opération de paix de Cartenz : le renseignement, le développement communautaire et les relations publiques.
Toutefois, la fonction de mise en application de la loi sera toujours assurée dans le cadre de l’Opération de paix de Cartenz. C’est juste que, selon Ramadhan, elle est limitée à une fonction de soutien.
« La méthode d’action mise en avant dans cette opération est persuasive et préventive en priorisant les fonctions de renseignement, de développement communautaire et de relations publiques », a-t-il détaillé.
Auparavant, Ramadhan avait également indiqué que cette année, la Force opérationnelle de Nemangkawi adopterait une nouvelle approche qui prioriserait le bien-être de la communauté locale afin qu’il n’y ait plus de victimes de la violence en Papouasie.
La Force opérationnelle de Nemangkawi est une équipe conjointe TNI-Polri chargée de s’occuper des groupes armés en Papouasie. Elle est placée sous le commandement du chef de la police provinciale de Papouasie et du commandant militaire régional de Cenderawasih.
Elle a remarqué que quatre régences sont considérées comme sujettes à la violence, à savoir la régence d’Intan Jaya, la régence de Mimika, la régence de Puncak et la régence de Nduga.
D’après les chiffres de la police, 44 victimes au total sont décédées au cours de fusillades survenues en Papouasie l’année dernière. Sur le total des victimes, 15 étaient des membres des TNI-Polri.
Le chef de la police provinciale de Papouasie, l’inspecteur général Mathius Fakhiri, a constaté que le nombre de fusillades avait augmenté de 49 cas en 2020. En 2021, il y a eu 92 fusillades.
Le ministre coordinateur des affaires politiques, juridiques et de sécurité, Mahfud MD, a affirmé qu’il existe actuellement 19 groupes de violence armée que le gouvernement combat. Ils sont associés à divers actes violents et séparatistes perpétrés en Papouasie.
Il a souligné que, dans ce cas, le gouvernement ne se bat pas contre le peuple papou, mais contre un groupe de séparatistes qui commettent souvent des actes de violence et ont été qualifiées de terroristes. (*)
CNN Indonesia
Monteur: Edi Faisol
