38 animaux endémiques relâchés dans la forêt coutumière d’Isyo à Rhepang Muaif

Jayapura
Le Cacatoès à huppe jaune (Cacatua galerita), l'un des dizaines d'animaux endémiques relâchés dans la forêt coutumière d'Isyo, village de Rhepang Muaif, régence de Jayapura, samedi (21/05/2022). - Jubi/Theo Kelen

Jayapura, Jubi – Le Centre de conservation des ressources naturelles (BBKSDA) de Papouasie a relâché 38 animaux endémiques dans la forêt coutumière d’Isyo, village de Rhepang Muaif, district de Nimbokrang, régence de Jayapura, samedi (21/05/2022). Le lâcher de ces animaux est également organisé pour commémorer la Journée de la biodiversité qui tombe le 22 mai 2022.

Les types d’animaux relâchés étaient les suivants : 1 Goura de Victoria (Goura victoria), 9 Cacatoès à huppe jaune (Cacatua galerita), 4 Lori tricolore (Lorius lory), 18 Lori sombre (Pseudeos fuscata), 3 Grand Éclectus (Eclectus roratus) et 3 Cassican à tête noire (Cracticus cassicus).

Dans le règlement du ministre de l’Environnement et des Forêts de la République d’Indonésie n° P.106/MENLHK/SETJEN/KUM.1/12/2018, tous ces animaux sont protégés par la loi, sauf le Cassican à tête noire.

Selon la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), tous ces animaux figurent à l’annexe II, à savoir les espèces qui peuvent être menacées d’extinction si le commerce se poursuit sans réglementation.

Par ailleurs, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), tous ces animaux ont le statut de « Préoccupation mineure » (LC), à l’exception du Goura de Victoria qui a le statut de « Quasi menacée » (NT) avec une tendance à la baisse de la population.

Le chef par intérim du BBKSDA de Papouasie, Abdul Azis Bakry, a déclaré que certains des animaux relâchés provenaient du mécanisme de translocation (retour dans leur zone d’origine) de Java Est et que d’autres avaient été remis par les habitants de Jayapura.

Bakry a dit que la remise en liberté des animaux endémiques de Papouasie dans leur habitat naturel constituait l’effort maximal de préservation de la faune sauvage appartenant à l’État. Selon lui, tant qu’il y aura des animaux sauvages en dehors de leur habitat naturel, que ce soit en raison d’actes illégaux ou d’autres situations particulières, « Le BBKSDA de Papouasie continuera à faire de son mieux pour les ramener dans leurs habitats appropriés », a-t-il déclaré.

Il a également exprimé sa gratitude envers la gestionnaire de la forêt coutumière d’Isyo, qui a collaboré avec le BBKSDA de Papouasie, notamment pour la libération des animaux. Selon lui, la gestion de la forêt coutumière d’Isyo est une noble responsabilité de la communauté envers l’État, en tant que participation au maintien de l’habitat des animaux sauvages dont les fonctions sont très importantes pour la nature.

Bakry a également remercié l’équipe du BBKSDA de Papouasie pour la libération réussie de ces animaux en faisant référence à la Circulaire du Directeur général des ressources naturelles et de la conservation des écosystèmes (SE Dirjen KSDAE) n° 8/KSDAE/KKH/KSA.2/5/2020 concernant les directives techniques pour la libération d’animaux sauvages pendant la pandémie de Covid-19.

« Merci beaucoup à l’équipe qui a travaillé avec dévouement pour permettre le bon déroulement de l’activité », a-t-il remercié.

Le coordinateur de l’enclos de transit de Buper Waena, La Ode Irianto Subu, a assuré que le processus de relâchement des animaux par le BBKSDA de Papouasie avait respecté les critères applicables.

« Tous les animaux ont subi le processus d’habituation dans l’enclos de transit de Buper Waena, sont en bonne santé et ont retrouvé leur nature originelle, donc nous nous assurons qu’ils sont capables de survivre dans la nature », a-t-il précisé.

La Ode a également ajouté que, cette fois, les animaux ont été relâchés dans des cages préparées au préalable par la Direction de la conservation de la biodiversité.

Le chef de la section de planification, de protection et de préservation du BBKSDA de Papouasie, Lusiana Dyah Ratnawati, a souligné que tous les animaux sauvages, en particulier les animaux endémiques de Papouasie, ont besoin d’attention. La communauté est tenue de les protéger, tant du point de vue de la condition des animaux que des habitats dans lesquels ils vivent et se reproduisent.

« Certains comprennent peut-être déjà l’état de conservation de ces animaux. J’espère que le public ne se lassera pas de recevoir ces informations, car elles sont très importantes », a-t-elle ajouté.

Le gardien de la forêt coutumière d’Isyo dans le village de Rhepang Muaif, Alex Waisimon, a exprimé sa gratitude envers le BBKSDA de Papouasie pour avoir relâché des dizaines d’animaux endémiques papous dans la forêt. Il a confié qu’il n’était pas facile de restituer ces animaux car la population indonésienne est encore peu sensibilisée à la protection des animaux endémiques.

« Que la forêt coutumière d’Isyo soit un exemple pour les populations autochtones de Papouasie qui luttent pour protéger la forêt avec toute sa biodiversité », a-t-il souligné. (*)

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