Jayapura, Jubi – Le professeur de relations internationales de la faculté des sciences sociales et politiques de l’Universitas Cenderawasih, Laus Deo Calvin Rumayom, a précisé qu’il y a en fait trois conflits existants en Papouasie, à savoir les conflits politiques, économiques et socioculturels.
C’est ce qu’a déclaré Rumayom lors de la discussion intitulée « Comprendre la dynamique du développement de Papouasie d’un point de vue local, national et mondial » (Memahami Dinamika Pembangunan Papua dalam Perspektif Lokal, Nasional, dan Global) lors du Summer Youth Gathering organisé par l’Association des étudiants et des élèves papous (Ikatan Mahasiswa dan Pelajar Papua/IMAPA) aux États-Unis – Canada en ligne, mercredi (15/06/2022).
Rumayom a expliqué que les conflits politiques les plus nombreux se sont produits à Jayawijaya (84 %), suivi de Jayapura (72 %) et de Manokwari (29 %).
« Donc, les plus grands centres de manifestation et de consolidation des intérêts se trouvent à Jayawijaya et Jayapura », a-t-il dit.
Quant aux conflits économiques, les plus intenses ont eu lieu à Manokwari (42 %), Biak (38 %), puis Merauke (35 %). Quant aux conflits socioculturels, ils ont eu lieu à Merauke (30 %), Manokwari (29 %) et Jayapura (6 %). « Dans la région du sud, les conflits socioculturels sont encore assez élevés », a-t-il relevé.
Rumayom a indiqué que le conflit en Papouasie trouve son origine au sein de la communauté papoue. Selon lui, les conflits qui surviennent en raison de la lutte pour la terre, les frontières territoriales et les guerres tribales qui ne peuvent être résolues sont poursuivis par la génération actuelle.
« Donc, en effet, les 303 groupes ethniques de Papouasie ont une variété de conflits. Ainsi, les conflits qui se produisent proviennent du peuple papou, à la fois au sein d’une même tribu et entre les tribus », a-t-il estimé.
Rumayom a indiqué qu’il est important de résoudre les conflits qui se produisent en Papouasie par une approche culturelle ou anthropologique afin de comprendre les causes des conflits qui se produisent entre les groupes ethniques en Papouasie.
« Nous devons savoir pourquoi il y a un conflit dans telle ou telle région. Nous ne devons pas prendre part à ce conflit. Cependant, nous devons savoir comment gérer et résoudre ce conflit », a-t-il conclu. (*)
